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dimanche 27 novembre 2016

Interviewé par une chaîne Israélienne, Erdogan : " je ne peux pas jugé qui est le plus barbare Hitler ou Israël "

Vanessa Kimberly

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'il était incapable de savoir ce qui est le plus barbare : ce qu'a fait Hitler aux Juifs, ou Israël aux palestiniens, expliquant qu'il n'est pas d'accord avec les deux



interview de Erdogan



C'est arrivé lors de sa participation au programme "Ovda" sur le chaine 2 d'Israël, lors duquel il a répondu à toutes les questions posées par la présentatrice israélienne Ilana Dayan.

Les principaux sujets traités sont : 

Les Occidentaux ont soutenu Daesh, contre qui la Turquie s'est battue
Le Hamas comme un mouvement politique et non comme une organisation terroriste et le fait qu'il doit avoir un rôle dans toute solution future.
Il y a un progrès notable dans la normalisation des relations avec Israël.
Assad et Israël étaient sur le point de signer un accord sur le Golan sous Olmert.
Si Israël  libère les prisonniers palestiniens, le Hamas ramenera les corps des soldats israéliens.
Je n'ai pas été surpris par la victoire de Trump.
Trump ne réalisera pas ce qu'il a dit dans sa campagne à propos des musulmans.


Y a-t-il eu un moment où vous avez pensé que vous pouviez mourir quand vous étiez à Marmaris, après l'annonce du coup d'Etat?

Lorsque l'on s'est préparé pour revenir du congé dans la nuit du quinze Juillet, nous avons entendu ce qui était arrivé. La première personne que j'ai essayé de contacter est le premier ministre qui a également pris contact avec le chef du renseignement et le chef du personnel, mais il était impossible d'établir une connexion avec l'un d'eux. J'en ai conclus que je devais immédiatement contacter les médias et parler directement au peuple via l'application FaceTime.

Lors du vol qui vous a ramené de Marmaris à Istanbul, il y avait un Aéronef F16 qui vous suivait. Avez vous pensé qu'il pouvait vous barrer la route ? ou ouvrir le feu sur votre avion ?

Évidement nous avons pensé à ce scénario, mais je pensais à autre chose aussi : nous sommes des croyants, nous devons marcher dans la vie comme si nous ne mourrons jamais, et nous devons nous préparer pour l'au-delà comme si nous allions mourir peu après. Si le chef est caché derrière une pierre, le peuple se cachera derrière une montagne. Le leader doit marcher la téte haute afin que les gens qui croient en lui le soutiennent et ne se cachent pas.

Vous dites que la démocratie a triomphé cette nuit en Turquie, et vous avez raison parce que la majorité des Turcs disent qu'ils ne veulent pas que l'armée tiennent les rennes du pouvoir dans le pays, mais certains d'entre eux disent aussi autre chose. Ils disent que la démocratie signifie la liberté d'expression, un pouvoir judiciaire indépendant et une opposition efficace. Et puis vint le jour après la tentative de coup d'Etat  beaucoup de gens se sont fait arrêter, méme dans leurs lieux de travail. Que dites-vous à l'opposition qui vous dit que cette réaction est excessive? Comment réagissez-vous à cela ?

Notre république existe depuis 93 ans. La Turquie a connu un certain nombre de coups d'Etat. Mais dans tous les coups, il n'y avait pas de réaction de la part du peuple Turc. C'est la première fois que le peuple repousse une tentative de coup d'Etat en sortant dans la rue. Je tiens à souligner ici que l'organisation qui a effectué le coup d'Etat est une organisation terroriste : "Organisation Fethullah Gulen." Au cours des quarante dernières années, l'organisation a tenté de dominer les institutions de l'État : l'armée, la police, la justice et les ministères. Ils ont essayé de contrôler l'ensemble de ces institutions.


Est-ce la raison pour laquelle des dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leur lieu de travail, et des dizaines de milliers se sont trouvés détenus? Que dites-vous aux gens qui disent que le but de cette action n'était pas de se débarrasser des conspirateurs, mais l'élimination de toute forme d'opposition?

Si vous voulez bien, nous allons déterminer la méthode de continuer cette interview. Si je suis toujours interrompu, les téléspectateurs ne bénéficieront pas de cette interview, et je veux profiter. En ce qui concerne la tentative de coup d'Etat, un fait évident : ce réseau travaille au sein des forces armées. Dieu seul sait les dommages que ce réseau pourrait causer à l'armée, à la police et aux ministères du gouvernement. Et maintenant ils essayent de promouvoir toutes sortes de mensonges et de fraudes. Ils doivent être arrêtés. Cette organisation est comme une cellule cancéreuse qui envoie les cellules cancéreuses à l'ensemble du corps, et maintenant il y a une seule cellule cancéreuse, et nous devons éradiquer cette cellule qui envoie les cellules cancéreuses. Comme nous sommes un Etat de droit, nous travaillons conformément à la loi et nous allons continuer à travailler de cette manière, et on ne reculera devant rien.


Concernant les relations avec Israël : 




Monsieur le Président, est-il vrai de dire qu'un nouveau chapitre est ouvert dans les relations entre la Turquie et Israël ? Sommes-nous dans une nouvelle ère ?

Le processus de normalisation des relations entre nous a duré longtemps. Comme vous le savez, la normalisation des relations est due aux trois exigences mises en avant.La première exigence était de présenter des excuses après les événements de Marmara, la seconde était de verser une indemnité et la troisième demande était la levée du blocus sur Gaza. Au cours d'une conversation téléphonique, M. Netanyahu s'est excusé, puis nous avons réglé la question de l'indemnisation. En ce qui concerne la levée du blocus, il est toujours en cours, et ca semble être une excellente occasion de lever le siège. On pourrait faire valoir que, dans la pratique, le blocus a été levé et je pense que nous avons réalisé des progrès remarquables dans le sens de la normalisation des relations.


Puisque vous parlez depuis plusieurs années du fait qu'Israël doit lever le blocus sur Gaza en raison de la crise humanitaire, nous supposons que le blocus sera levé demain. Pourrez-vous, Monsieur le Président, veiller à ce que le Hamas ne fasse pas entrer le matériel qui permet de construire des missiles ou d'autres armes?

Je dois dire quelque chose honnêtement. Pouvez-vous me dire, par exemple, au nom d'Israël, que vous n'allez pas pointé vos armes contre Gaza? Pouvez-vous me dire que vous n'allez pas tirer sur Gaza et sur la Palestine? Nous devons regarder les choses des deux côtés et pas toujours accuser Gaza et le Hamas. Nous voulons mettre un terme à ce cercle vicieux, mais on ne peut pas comparer entre les deux parties. Est-ce que le Hamas possède des armes telles que les bombes nucléaires et les armes de destruction massive, comme Israël ?

Pensez-vous que le Hamas devrait faire partie de toute solution future, malgré le fait qu'Israël considère toujours le Hamas comme une organisation terroriste?

À mon avis, le Hamas n'est pas une organisation terroriste, c'est un mouvement politique né de l'intérieur. Jusqu'aujourd'hui, vous négociez avec Mahmoud Abbas et le mouvement Fatah. Avez-vous obtenu des résultats? Non. Pourquoi n'y aura t-il pas d'élections? Aussi, le Fatah et le Hamas doivent s’asseoir à la table des négociations, sinon il est impossible de parvenir à une solution.


Avez-vous un contact quelconque avec le Hamas pour tenter de les influencer à changer leur style de travail?

J'ai des contacts permanents avec le Hamas, je les rencontre souvent et même le lobby juif en Amérique le sait. J'ai aussi parlé plusieurs fois avec le lobby juif américain à ce sujet et je transmets toujours des messages au Hamas. Je suis toujours ouvert d'esprit en la matière, je n'ai pas un agenda caché. Mon souhait est que le calme règne dans la région, et si cela ne se produit pas, ca sera une perte.

Pensez-vous, Monsieur le Président, qu'Israël est responsable de ne pas mener de négociations?

Oui. La responsabilité tombe d'abord sur Israël, parce que Israël dit qu'une solution ne sera qu'avec le Fatah, mais elle ne peut pas avoir des résultats de cette façon. Maintenant que le processus a abouti à une impasse, les élections devraient avoir lieu, et si le Fatah ou le Hamas gagne, nous allons voir qui viendra au pouvoir.

Monsieur le Président, vous avez une bonne relation avec la communauté juive en Turquie, regrettez-vous votre déclaration disant que les opérations d'Israël à Gaza en 2014 ont été des actes plus barbares que ceux d'Hitler?

Celle-ci varie en fonction de la période. Il y avait des moments où ils ont bombardé Gaza comme des sauvages, à la Hitler. Je ne peux pas oublier les moments où des milliers de personnes ont été tuées dans le bombardement. Je ne suis pas d'accord avec ce qu'a fait Hitler, aussi je ne suis pas d'accord avec ce que fait Israël à Gaza. Il 'y a donc pas de place pour une comparaison sur qui était plus barbare.


Mais permettez-moi, Monsieur le Président, pourquoi vous avez choisi ces mots? Cette comparaison à Hitler et la simple mention de son nom était cruel et terrifiante pour chaque Juif .

Je le sais. La communauté juive sait-elle ce qui se passe à Gaza? Vous avez tué des milliers de personnes à Gaza et en Palestine. Je l'ai dit, vous savez très bien comment tuer des gens. Je l'ai dit à Davos. Al-Aqsa est un lieu de prière pour les trois religions, mais que fait Israël ? Nous pensons qu'Israël cherche à contrôler la Mosquée Al Aqsa. C'est impossible. Nous devons d'abord veiller à ce qu'Israël ne domine pas le lieu avec des fouilles archéologiques . Vous savez que Jérusalem est sainte pour les trois religions.


Je suis sûr que vous avez vu les vidéos de ce qui est arrivé à bord du Mavi Marmara. J'ai parlé avec les soldats qui étaient présents et on m'a dit qu'ils ont essayé d'éviter tout type de sang. Pourquoi ne pas les croire?

Ce sont tous des mensonges. Il est impossible de les croire. Nous avons tous les documents et les éléments de preuve relatifs au contrôle des officiers israéliens à bord du navire Mavi Marmara dans les eaux internationales. Nous avons tout les documents. Je regrette que dix de nos frères aient été tués.
N'avez-vous pas vu dans les vidéos... Ils l'ont fait sans pitié, comment peut-on les croire?

Vous avez vu dans la vidéo comment ils ont utilisé la violence contre les soldats israéliens?

Je voyais tout. Donc, vous n'êtes pas en mesure de dire la vérité. Ce que je dis est la vérité. Le fait que vous soyez journaliste ne veux pas dire que vous dites la vérité . Si vous pensez pouvoir intimider Erdogan, c'est impossible, parce que j'ai tous les documents. Vous défendez quoi ?


Vous voyez comment les journalistes détenus en Turquie à cause de quelque chose qu'ils ont publié ou écrit, es acceptable pour vous ?

Nul n'esr arrêté parce qu'il travaille dans la presse. Cet Etat est un Etat de droit. Je me  demande, quand vous dites "presse", est-ce que cela veut dire qu'il a la liberté sans limites ? N'y a-t-il pas de limites à leur liberté?

Alors, où est la limite?

A l'endroit où ma liberté commence. le journaliste peut aller jusqu'au point où commence ma liberté, ie ne peux pas aller au-delà de ce point. Vous (la presse) vous critiquez la politique, le chef de l'Etat, le Premier ministre ou le ministre ou le parti, et vous maudissez leurs familles comme vous le souhaitez, mais soudain, ca vous dérange quand il ya une procédure judiciaire contre vous? Il n'y a pas de place pour un monde où les journalistes sont exemptés de la responsabilité. Tous doivent être tenus responsables.

Monsieur le Président, le temps est compté et je tiens à vous poser des questions sur Daesh et la Syrie. Êtes-vous engagé aujourd'hui pour rejoindre l'alliance occidentale dans la guerre contre Daesh?

Premièrement, nous devons demander aux occidentaux : est ce qu'ils veulent faire face à Daesh?
Les occidentaux combattent- ils Daesh ?
NON , on est seuls à les combattre.

Mais avez-vous des raisons de croire que le nouveau président américain, M. Trump, serait plus engagé contre Daesh que Obama?

Les États-Unis fournissent une assistance airienne occasionnelle pour les forces de la coalition, mais malheureusement, nous voyons les armes de Daesh qui viennent de l'Occident. Il est clair que l'Occident ne dit pas qu'il soutient Daesh publiquement. Voir les armes qui tombent de l'avion, la moitié pour protéger le peuple kurde, et le Parti de l'Union démocratique, et une moitié pour Daesh... Nous nous battons ici pour avoir le calme dans la région dès que possible.

Etes-vous surpris par la victoire de Trump aux États-Unis?

Non je ne suis pas surpris. Il me semble que les Américains ont été surpris plus que tout le monde. Trump est entré dans la compétition de façon indépendante, il ne vient pas de l'intérieur de l'organisation, il n'a pas exercé une action politique. En revanche, sa rivale est venue du monde de la politique, et le camp était confiant de lui-même et ils avaient un fond immense. D'où vient-il, cet argent ? Parmi les donneur, l'organisation terroriste Fethullah Gulen - l'organisation que nous combattons ici - a accordé (à la campagne Clinton) un grand soutien. Nous avons envoyé un message aux démocrates et nous leur avons dit : vous faites une erreur.

Maintenant, avec M. Trump commence une nouvelle ère en Amérique. Tout ce que vous avez fait ou dit contre Trump, à la fois en Europe et aux États-Unis, est à mon avis un manque de respect pour la démocratie. On doit d'abord et avant tout respecter les résultats des élections.


Mais vous êtes musulman, peut-être devriez vous y réfléchir à deux fois avant d'aller aux États-Unis avec tout ce qu'il a dit au sujet des musulmans dans sa campagne.? 

Donc, nous ne pouvons pas également nous rendre en Israël. N'est-ce pas?

Non, il a dit qu'il ne va pas permettre à des musulmans d'entrer en Amérique.

Tout ce qui a été dit dans l'arène politique au cours de la campagne peut être mis de côté après. . Nous pouvons nous asseoir et parler avec Trump de tout cela. Le lendemain de sa victoire, j'ai contacté Trump et j'ai parlé avec lui par téléphone et nous avons convenu que nous avons beaucoup à faire en ce qui concerne les relations de la Turquie et les États-Unis . Je ne pense pas que Trump adoptera avec les musumans l'approche qu'il a évoquée au cours de sa campagne électorale.

Mais, Monsieur le Président, les gens sont à la recherche sans doute aujourd'hui des grands hommes politiciens pour gérer leur pays. Est-ce possible?

Chaque pays a besoin d'un leader fort pour avancer, et sans leaders forts, les pays ne peuvent pas progresser.






Vanessa Kimberly / Author & Editor

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